Laurence Saltiel possède un métier rare, elle a joué dans des comédies musicales, dont Souingue qui obtint un Molière. On l'a entendue chez Michel Legrand, dans des big bands tels Ornicar, Caravansérail, Quoi de neuf docteur, plus un tas de participation à des créations diverses. Le jazz dans tout cela ? Déjà cinq albums avec des quartets de jazz. Voilà donc le sixième, enregistré au débotté en quelques heures avec une rythmique en or, et c'est un vrai régal de simplicité, d'expressivité, d'émotion et de beauté musicale.

Laurence Saltiel chante simplement aussi bien en français qu'en anglais, sans effets parasites, juste les mots, avec une voix de charme, un phrasé souple, une égale expression sur une tessiture étendue, des graves et des médiums puissants, des aigus doux, avec parfois l'agilité d'une Mimi Perrin, comme sur "L'homme Lustucru". Des scats limpides, naturels, une invention mélodique qui touche au cœur. Bref, peut-être la meilleure et en tout cas la plus complète, des chanteuses actuelles. Et de quoi donner des leçons aux chanteuses "murmourantes" de la variété. Les musiciens qui l'accompagnent sont excellents et en parfaite communion avec elle, ils ont tous une belle carrière à leur actif, avec de grosses pointures. Le sax, post boppers, est le bienvenu quand il intervient apportant une autre couleur, comme par exemple dans "My romance" où l'on trouve un admirable unisson sax-voix ; et ces artistes-là savent aussi distiller charme, sensibilité et émotion comme sur "Pêché-Fruité", exposé tendrement au piano, ou encore la "Waltz for Debby" de Bill Evans, ciselée comme un fruit de la passion. A noter encore une mise en place exemplaire au service d'un swing omniprésent. Le laisser prendre au charme, et réécouter souvent.

Serge Baudot - septembre 2005 - Jazz Hot >> article complet

L'énergie bouillonnante de Laurence Saltiel en fait avant tout une chanteuse de scène dont on attendait impatiemment le nouvel album. Entre jazz et chansons, swing et bossa, Laurence Saltiel nous montre tout son talent. Artiste inclassable, elle sait tout interpréter. Le cocktail varié des compositeurs le démontre, allant de Vinicius de Moraes (Pêché fruité) à Van Morrison (Moondance) en passant par Jeanneau et Caratini. La chanteuse s'y fait tour à tour suave, drôle, fatale ou terriblement émouvante comme dans ce medley où, servie par Joël Bouquet (pianiste d'exception), elle incarne réellement, avec une voix légère, les thèmes de Bill Evans. Waltz for Debby absolument poignant, est moins chanté que littéralement interprété, à la manière d'une chanteuse de comédie musicale. Accompagnée d'une fort belle section rythmique, la chanteuse ne se départit jamais de son sens inné du swing et d'une précision rythmique quasi diabolique comme lorsqu'elle dévale les scats doublée par la basse (Péri-scope), ou le piano (Strange Monk). En ces temps de chanteuses clones, la soprano d'Octovoice ne cherche pas à imiter mais se chante elle-même, avec ses sentiment. Pour un moment de bonheur simple.

Jean-Marc Gelin - juin 2005 - Jazzman >> article complet

Bien connue des milieux du jazz réunionnais pour avoir animé, dans notre île, cinq stages en sept ans, la chanteuse Laurence Saltiel est l'une des voix les plus originales et les moins sophistiquées du jazz d'aujourd'hui, une voix fraîche, gaie et pétillante. Élève de Christiane Legrand, la sœur aînée de Michel, Laurence Saltiel est l'une des rares vocalistes à faire swinguer naturellement la langue française : "Tout est question de phrasé, d'inflexions, explique-t-elle, il s'agit de faire rebondir les syllabes comme pour l'anglais". Dotée d'une solide culture musicale, Laurence s'amuse à chanter à l'unisson avec tel ou tel instrument, mais surtout elle pratique un scat aérien proche des sommets de l'aigu. Fort bien épaulée par Joël Bouquet (piano), Benoît Dunoyer de Segonzac (contrebasse) et surtout le subtil et inventif François Laizeau (batterie), Laurence Saltiel signe, avec le présent album, son œuvre la plus achevée.
Un disque à faire écouter, en priorité, à toutes les apprenties chanteuses !

Clinacoo - juin 2005

Est-il possible de ne pas aimer le jazz de Laurence Saltiel ? Rien que pour son énergie et son sourire, cette chanteuse ne peut faire que l'unanimité. [...] Accompagnée par 5 excellents musiciens, la chanteuse se sert de sa voix comme d'un instrument à part entière, rappellant en cela les prouesses vocales des Doubles Six, stars du jazz vocal dans les années 60. [...] Instants jubilatoires où Laurence Saltiel se met toute entère au service de sa voix.

La Montagne - 18 octobre 2003

Laurence est une passionnée de jazz vocal, et tout comme son sourire, elle communique pleinement cette ferveur. Sa technique de communication : l'improvisation.
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Le Travailleurs Catalan - 25 avril 2002

L'engouement actuel pour la pratique du jazz vocal tourne au véritable phénomène de société. Jamais la demande de formation (surtout féminine) le désir d'initiation aux joies du chant jazzé en solitaire ou en groupe n'ont été si forts et pressants. A preuve, l'agenda surchargé de Laurence Saltiel. La chanteuse pédagogue la plus sollicitée de l'heure ne cesse de parcourir le pays à longueur d'année pour animer stages et ateliers dans de nombreux conservatoires, centres d'art polyphonique, festivals et écoles de jazz.
Pour Laurence, ce plaisir de transmettre n'a de sens que si elle continue pleinement sa carrière de chanteuse de jazz.[...] avec son propre quartet ou en participant aux projets des autres : Souingue ! West Side Story prochainement.

Pascal Anquetil - Avril 2000 - Jazzman

Voici Laurence Saltiel : un nom à retenir, car cette pétillante jeune femme est assurément l'une des valeurs sûres du jazz vocal en France. Entourée par d'excellents musiciens, servie par des arrangements qui claquent et frôlent, elle donne ici à découvrir un disque [Tomara] très proche du chef d'œuvre.

Le Télégramme